Au 19e siècle, la modernisation des transports révolutionne le commerce international.
Le trafic maritime prend progressivement la première place dans les échanges commerciaux.
Points de passage des routes maritimes à travers le monde, les détroits et canaux contribuent à cet essor.
Artificielles ou naturelles, ces voies réduisent les coûts et délais de transport en reliant deux espaces maritimes.
Avec la mondialisation des échanges, les bateaux servent massivement au transport de produits énergétiques, de biens de consommation ou encore de déchets.
Entrée en vigueur en 1994, la Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer garantit la libre-circulation des navires dans les eaux territoriales.
Plusieurs routes ont historiquement dessiné le trafic maritime mondial.
Percé entre 1859 et 1869 en Égypte, le canal de Suez relie la mer Méditerranée à la mer Rouge.
Inauguré en 1913 en Amérique centrale, le canal de Panamá relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique.
Le détroit d’Ormuz voit transiter les flux pétroliers en provenance du Moyen-Orient vers les économies asiatiques et européennes.
Ces mêmes économies dépendent également du détroit de Malacca situé au carrefour de l’océan Indien et Pacifique.
Au total, plus de 80% du commerce mondial transite par les routes maritimes.
Ces routes se trouvent au cœur d’enjeux géopolitiques, notamment pour le transport du pétrole et du gaz.
Situées dans des endroits stratégiques, parfois à proximité de zones de conflit, elles peuvent fragiliser le commerce international.
Fermeture des points de passage à la suite de tensions entre pays riverains, piraterie maritime ou encore terrorisme.
Ces risques poussent les pays tiers à assurer une présence militaire sur place pour sécuriser ces zones.
Les routes maritimes sont aussi l’objet de critiques environnementales : pollution liée au fonctionnement des navires, congestion des zones de passage, naufrage de pétroliers...
Des alternatives sont recherchées : nouvelles routes maritimes par l’Arctique, ouvertes par le réchauffement climatique, développement du transport terrestre d’hydrocarbures, relocalisation de certaines productions..