L’asservissement de l’homme par l’homme apparaît dès l’antiquité.
L'esclavage persiste au Moyen-Âge, notamment dans le monde arabo-musulman avec l'exploitation d'une importante main-d’œuvre issue essentiellement d’Afrique.
Au 16e siècle, la colonisation de l’Amérique et la disparition de nombreux peuples indiens entraînent un déplacement de la traite négrière.
Les besoins en main d’œuvre sont immenses pour la culture de produits tropicaux (sucre, café, cacao, tabac) et l’exploitation de mines d’or et d’argent.
Un commerce triangulaire s’établit à grande échelle entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques.
Il consiste en des échanges de marchandises et d’esclaves africains au profit des grandes puissances coloniales : Royaume-Uni, Portugal, France, Pays-Bas...
On estime entre 12 et 20 millions le nombre d’Africains déportés outre-Atlantique.
Dans le Nouveau-Monde, les esclaves, dépourvus de droits, sont victimes de nombreuses exactions.
En France, sous le règne de Louis XIV, le Code noir est édicté pour régir les relations entre maîtres et esclaves, considérés comme "des êtres meubles".
À la fin du 18e siècle, un mouvement abolitionniste se met en place, d’abord en Amérique du Nord, puis en Angleterre et en France.
En France, la Révolution et les insurrections d’esclaves aux Antilles conduisent à une première abolition de l’esclavage en 1794.
Rétabli par Napoléon en 1802, l’esclavage est définitivement aboli en France et dans ses colonies en 1848 par l'action du député Victor Schœlcher.
Ce mouvement abolitionniste se poursuit dans de nombreux pays, complété au 20e siècle par des textes internationaux de l’ONU ou encore de l’Union européenne.
En 2001, la loi « Taubira » reconnaît la traite et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité.
Selon l’ONU et l’Organisation internationale du travail, l’esclavage contemporain et le travail forcé continuent à toucher au moins 200 à 250 millions de personnes, dont une grande part d’enfants.