La période dite des Trentes glorieuses (1945-1975) a permis une amélioration croissante des droits des assurés en matière de retraite. Dans les années 70, les crises économiques et le vieillissement de la population interrogent la pérennité des dispositifs de retraite.
Âge de départ, durée de cotisation, niveaux de pension… quelles sont les grandes réformes de ces dernières décennies ?
En 1983, l’âge légal de la retraite est fixé à 60 ans.
Plusieurs rapports sont publiés entre 1987 et 1991 Ils préconisent un départ à la retraite "progressif" et l’allongement de la durée de cotisation. Ils inspirent la première grande réforme de 1993 sur les retraites du secteur privé. La durée de cotisation passe de 37,5 ans à 40 ans. Le salaire de référence est calculé sur les 25 meilleures années. Les pensions sont désormais indexées sur l'inflation. Un fonds de solidarité vieillesse est créé pour prendre en charge des dépenses de solidarité.
Fin 1995, le gouvernement renonce à étendre la réforme aux fonctionnaires et aux entreprises publiques, devant l’ampleur du mouvement social.
Entre 1990 et 2000, plusieurs rapports alertent sur la situation financière du système de retraite.
La réforme de 2003 rapproche les règles applicables à la fonction publique de celles du secteur privé. Elle crée un mécanisme de décote et surcote, ainsi qu’un dispositif de départ anticipé pour les carrières longues.
La réforme de 2010 s’appuie à nouveau sur un constat de dégradation de la situation financière du système de retraite. Elle fixe l’âge légal de départ à 62 ans et celui de la liquidation à taux plein à 67 ans.
La loi de 2014 inscrit le principe de l’allongement au fil des générations de la durée de cotisation. La durée de cotisation atteindra 43 ans pour les assurés nés à partir de 1973.
Le 11 décembre 2019, le Premier ministre présente les contours d'une nouvelle réforme : le système universel par points.