Nucléaire : les dépenses publiques de recherche et développement (R&D) augmentent de 25% en 2021
Les dépenses publiques françaises de recherche et développement (R&D) en énergie ont atteint 1 725 millions d’euros en 2021. C'est le nucléaire qui a porté la plus forte hausse des financements publics (+25%). Parmi les pays du G7, la France consacre à la R&D en énergie la part de produit intérieur brut (PIB) la plus élevée.
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La dépense publique pour les activités R&D en énergie s'est élevée, en 2021, à 1 725 millions d’euros, soit environ 7% de la dépense publique française en R&D ou encore 0,07% du PIB national. Après deux années consécutives d'une progression supérieure à 10%, les dépenses publiques en énergie ont dépassé le plus haut niveau atteint en 2009.
Le ministère de la transition énergétique a publié, le 3 novembre 2022, les données statistiques sur "les dépenses publiques de R&D en énergie en 2021". Ces dépenses font état de l'essor notable des financements publics dédiés au secteur du nucléaire.
L'énergie nucléaire, principale bénéficiaire
La croissance de 2020 à 2021 est portée par l’augmentation des dépenses de R&D sur la filière nucléaire (+25%), alors que la progression enregistrée entre 2019 et 2020 provient des dépenses dans les nouvelles technologies de l'énergie (+30%).
En très forte hausse en 2021, le nucléaire a constitué 56% des financements publics.
Cet essor s’explique notamment par le plan de relance qui a soutenu cette filière en finançant des projets de recherche sur les réacteurs modulaires de petite taille. 81% des dépenses sont consacrées à la fission et 19% à la fusion nucléaire.
Le financement alloué aux nouvelles technologies
Entre 2002 et 2021, le financement public de la R&D dans les nouvelles technologies a augmenté à la fois en niveau, passant, en euros constants, de 224 millions d'euros à 614 millions d'euros, et en part, de 18% à 36%. En 2021, il baisse légèrement (-2% en euros constants), après une hausse de 30% en 2020.
Au sein des nouvelles technologies de l’énergie, les dépenses publiques de R&D sont principalement consacrées :
- aux énergies renouvelables (31%) ;
- à l’efficacité énergétique (30%) ;
- à l’électricité et au stockage (22%) ;
- à l’hydrogène (12%) ;
- au stockage du dioxyde de carbone (6%).
Les nouvelles technologies de l'énergie, principal poste de dépense des pays du G7
En part de PIB, les dépenses publiques de R&D en 2021 ont placé la France et le Japon respectivement en première et deuxième position des pays du G7. En niveau absolu, les États-Unis sont en première position (7,8 milliards d'euros) devant le Japon (2,4 milliards d'euros). Alors que le nucléaire prédomine en France, tous les autres pays du G7 favorisent la R&D sur les nouvelles technologies de l’énergie. Dans la filière nucléaire, après la catastrophe de Fukushima, le Japon a d'ailleurs considérablement réduit son effort.