À l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, le ministère de l'intérieur a publié les statistiques 2021 des atteintes anti-LGBT+ enregistrées en France par les services de police et de gendarmerie.
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Au total, 3 790 actes anti-LGBT+ ont été enregistrés par les services de police et de gendarmerie en 2021, soit une hausse de 28% par rapport à 2020.
Diffamations, violences... la répartition des atteintes
Plus de la moitié des actes anti-LGBT+ sont des diffamations ou injures (34% des crimes et délits, plus de 90% des contraventions), suivies des atteintes physiques non sexuelles.
Sur la période 2016-2021, le nombre de crimes ou délits anti-LGBT+ enregistrés par les services de police et de gendarmerie double (+104%), le nombre de contraventions progresse de 133%.
Les actes anti-LGBT+ sont le plus souvent subis dans les lieux publics et notamment sur la voie publique. Plus de 70% des victimes de crimes et délits anti-LGBT+ sont des hommes.
Des statistiques qui reflètent mal la réalité des violences
Comparées aux résultats de l'enquête Cadre de vie et sécurité, les statistiques établies à partir des dépôts de plainte enregistrés par les services de police et de gendarmerie sont très éloignées des déclarations des victimes. Dans l'enquête Cadre de vie et sécurité, les violences à caractère anti-LGBT+ touchent 7 000 personnes chaque année, les menaces 25 000 et les injures 160 000. Ces victimes portent rarement plainte.
De fait, les statistiques des services de police et de gendarmerie ne couvrent qu'une faible part des faits réellement commis.
Si, par exemple, les atteintes enregistrées le sont principalement dans les communes de plus de 200 000 habitants, cela ne signifie pas nécessairement que les actes anti-LGBT+ sont plus nombreux en ville. Il peut y avoir des différences de comportement vis-à-vis du dépôt de plainte entre les villes et les zones rurales.